La
joie d'écrire, même si je déteste ces heures où seul dans mon
bureau je dois taper sur mon clavier. Mais tout le reste, tout ce
qui tourne autour de la joie de créer, accueillir les livres,
rencontrer des lecteurs, faire vivre des êtres, oui, tout cela
m'est un grand bonheur.
Qu'est-ce
qui vous a donné cette envie d'écrire ? Ou Qui ?
Je
crois que tout a commencé dès les premiers jours d'école, quand
j'ai vu quelle puissance donnait le fait d'écrire, quand j'ai
compris que je pouvais être maitre des consonnes et des voyelles,
et, très vite, des êtres. Dès six ans, j'ai su que j'écrirais.
Quoi, comment ? Je n'en savais rien évidemment.
Pourquoi
vous être principalement adressé à la jeunesse ?
Un
peu par hasard. Parce qu'un ami écrivain, plus âgé, m'a suggéré
d'écrire pour les adolescents, puisque grâce à mon travail
d'enseignant je les connaissais bien. Ce fut mon premier roman
publié : Cocomero, dans la collection Travelling, en 1983.
Avez
vous fait partie d'un mouvement de jeunesse ? Scout ? Ou autre ?
J'ai
été scout. Pas longtemps et pas toujours dans la joie. Peut-être
parce que j'étais un adolescent pantouflard qu'effrayait la vie un
peu rude dans la nature. Et qui rêvait surtout d'être seul avec un
livre.
Qu'est-ce
qui vous a le plus marqué dans cette période ?
Je
n'en ai pas de souvenirs très précis. La camaraderie, je crois.
Avez
vous été lecteur de la collection Signe de Piste ?
Oui.
J'y découvrais l'amitié, que je recherchais, et l'aventure, que je
préférais dans les livres...
Quel
roman vous a-t-il particulièrement influencé ? Ou quel auteur ?
Je
ne sais plus. Dalens, je crois, je me souviens du Prince Eric.
Seul
« Le doigt tendu » est paru dans la collection, pourquoi
?
Parce
que la collection a connu les aventures que vous savez. Mais il
m'aurait plu de continuer l'aventure. Et cela me plairait encore...
Dans
ce roman vous traitez d'un sujet particulièrement dramatique et
toujours très brulant, d'où vous vient votre inspiration ?
Je
ne sais pas. De ma vie. Des gens que je rencontre. Des gens que
j'aurais voulu rencontrer. Chaque regard aperçu m'inspire.
Les
évènements d'actualité sont-ils une source qui stimule votre
imagination ?
Oui,
mais pas vraiment pour un roman. Pas pour un roman pour ados, je
veux dire.
La
suite du Doigt tendu est paru en 2002 dans la collection Memor « Un
air Tzigane » pouvez vous nous en dire quelques mots?
J'ai
écrit cette suite parce que des lecteurs voulaient que je le fasse.
Je n'aurais pas dû. Certains livres ne doivent pas avoir de suite.
Pourtant, j'aurais voulu ajouter des pages. Mais pas une suite. Des
pages qui en diraient plus sur les personnages, sur Rebecca
notamment.
Comment
se procurer ce roman ?
Je
suppose qu'on n'a pas le choix : le trouver chez un bouquiniste ou
l'emprunter en bibliothèque.
Avez-vous
d'autres romans du type Signe de Piste en projet ?
En
projet dans mon cœur, oui. J'ai commencé une série avec mon ami
Fabien Dumont. Le premier tome a paru chez Averbode. : De l'autre
côté. Le deuxième est écrit : Le nain blond. Si cela
tente un éditeur...
Pour
compléter cet entretien, accepteriez-vous de répondre au
questionnaire de Proust ( sans aucune obligation), il n'a pour but
que de mieux cerner la personnalité de l'auteur ?