fiche lecture

TOUKARAM, Taureau Sauvage

Jean-François PAYS



Michel Bonvalet

Déjà paru dans la collection  Signe de Piste en 1973 et dans la collection Rouge et Or, ce roman historique de Jean-François Pays a été remanié par l’auteur et est réédité.

Il mérite notre attention car il est devenu un véritable roman référence de l' histoire romaine et est le premier tome d’une trilogie « Sous le signe de Rome » comportant outre Toukaram, La Dernière Charge et Marcus Imperator.

Je me contenterai, ici, de reproduire le texte de la quatrième de couverture car je ne pourrais faire mieux pour expliciter la teneur du roman ;

« Loïx véritable petit Orphée élevé par le berger Calistène, rêve d’approcher Toukaram, un taureau de Camargue sauvage et solitaire qui est le seul animal de son environnement avec lequel il n’est pas encore parvenu à nouer une relation de confiance et d’amitié. Lorsqu’il y réussit enfin, son bonheur est de courte durée. En effet, à l’issue d’un conflit entre Loïx et Marcus, le fils du gouverneur de la province romaine de Narbonnaise, Toukaram est capturé et emmené à Rome pour y être exhibé et mis à mort dans le grand amphithéâtre du Colisée. »

Marcus, fils du gouverneur Appius Serterus Calcero, est un jeune homme oisif et orgueilleux qui passe le plus clair de son temps à se battre ou à faire des compétitions sportives avec des amis qui lui servent de cour et le laisse gagner par courtoisie ou crainte de représailles. Loïx a eu l’outrecuidance d’être meilleur archer que lui et à ce titre il lui voue une haine profonde.

Ayant incendié la demeure du berger, la troupe de Marcus a réussi à capturer Toukaram, et Marcus, profitant de l’absence de son père l’a offert à l’empereur Hadrien, son cousin.

Aurélia, sœur de Marcus, qui nourrit un sentiment d’amitié envers Loïx, et n’est pas dupe des manœuvres de son frère, va déléguer son esclave fidèle, le colossal Phocion pour secourir le jeune garçon et l’aider à tenter de sauver son ami à quatre pattes.

L’aventure se terminera dans l’arène de façon assez dramatique, car aveuglé par sa colère envers les hommes qui lui ont fait du mal, le taureau ne reconnaîtra son jeune ami venu s’interposer qu’à la dernière minute du combat.

L’histoire est belle et joliment contée et se termine au mieux. La Camargue y est décrite avec sa beauté naturelle et ses animaux sauvages.

Mais ce qui retient particulièrement l’attention du lecteur ce sont les nombreuses notes historiques, 35 pages a l’issue du roman, qui nous permettent de découvrir la vie sous l’Empire Romain et l’histoire vulgarisée mieux qu’au Lycée.

Toukaram touchera autant les plus jeune car la relation entre le taureau et l’enfant est touchante, que les plus âgés qui retiendront l’aventure et les faits historiques ainsi que la vie des romains au quotidien.

On ne peut que regrette que ces aventures passionnantes ne portent pas le label Signe de Piste car elles s’inscrivent grandement dans l’esprit déterminé par les fondateurs de la collection.

Jean-François Pays est passé maître dans l'art de faire découvrir à ses lecteurs l'histoire de l'Antiquité (qu'elle fut romaine ou égyptienne) en les faisant participer à une aventure palpitante qui s'avère prétexte à découverte de la vie quotidienne avant J-C.

Il est l'un des auteurs-phares de la collection traditionnelle. Nous l'avons interviewé il y a quelques années : Entretien au coin du Net avec Jean-François Pays


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Toukaram, Taureau sauvage

Jean-François Pays

Editions du Cyprier 2017



©2018 Michel Bonvalet